Les dernières photos du petit bassin dans lequel les poissons semblent heureux de s’ébattre. Des plantes d’eau ont été ajoutées comme des massettes naines (Typha minima), une laitue d’eau (Pistia stratiotes) puis deux jacinthes (Eichlornia crassipes). Des pierres ont été posées, l’une pour atténuer le bruit de la fontaine et d’autres pour procurer une cachette aux poissons. Cela étant, les poissons aiment bien nager sous les plantes flottantes.

Passons aux choses sérieuses. Le matériel pour le traitement de l’eau du bassin est essentiellement constitué d’appareils électriques qui fleurtent avec l’eau. D’où l’intérêt, pour ne pas dire l’obligation, de mettre en place une sécurité électrique ad hoc. Tout d’abord il me fallait alimenter la fontaine qui était en panne depuis l’hiver dernier. Une petite pompe de relevage est utilisée à cet effet. La pompe se situe à un niveau inférieur de celui du bassin et l’eau est ainsi aspirée par simple siphonage. Ce circuit a pour but un côté esthétique et assure un léger mouvement de la surface de l’eau.

La fontaine de nouveau opérationnelle.







La filtration est qua nt à elle confiée à une pompe pourvue d’une cuve qui contient des éléments filtrants. La pompe en place assure une filtration de 300 litres par heure. Les masses filtrantes sont constituées de mousses et de minéraux. Ces derniers peuvent agir mécaniquement ou chimiquement selon leur nature (roche volcanique, charbon actif ou plus rarement de la résine synthétique). Des robinets séparables permettent de retirer aisément le filtre pour le laver. La pompe rejette l’eau par une rampe installée à l’aide de ventouses et au raz de l’eau. Ainsi la surface est remuée pour garantir une oxygénation du bassin essentielle au confort des poissons.


La filtration n’empêche pas la formation d’algues et le développement de micro-organismes "nuisibles" à la clarté de l’eau. Pour combattre s es phénomènes très gênants, il est nécessaire d’avoir recours à une lampe à UV. Les UV détruisent les micro-organismes qui passent à  leurs contacts. La lampe à UV est enfermée quand un container dans lequel passe l’eau du bassin. Pour forcer l’eau à passer dans le container on peut se servir d’une pompe déjà en place et insérer le filtre à UV dans le circuit de cette pompe. La lampe à UV est enfermée dans un tube en verre à l’intérieur du container. Une lampe à UV à une efficacité limitée dans le temps et il est d’usage de la remplacer tous les ans.

A demain pour la suite.

Avant de songer à mettre en place quelques appareils que ce soit, il fallait mettre l’électricité aux normes. Pour cette catégorie d’appareil installé en locaux en humides, il est impératif de mettre en place une sécurité de type disjoncteur trente milliampères. Le tout bien évidemment relié à la terre. Ce disjoncteur se déclenche dès lors qu’une différence de potentiel est détectée. Celà n'empêche pas de prendre un coup de jus (comme on dit) mais ça limite le temps du coup de jus. Généralement on en survis. J’ai donc installé un bloc tout prêt dans le garage qui, en plus d’alimenter les appareils du bassin, sécurise les prises du garage. Une ligne a ensuite été tirée du garage au local technique se trouvant derrière la jardinière.

Concernant l’étanchéité du bassin et après moultes réflexions, j’ai opté pour une bâche en plastique plutôt que de recourir au ciment hydrofuge. Ce dernier est en effet plus fragile au gel et aux mouvements de terrain qui ne sont pas rares en région parisienne. Prix de revient de la bâche dérisoire. Une dizaine d’euros pour mon bassin de cent litres. On trouve ces bâches dans toutes les bonnes jardineries. Après avoir ôté la terre se trouvant à ce niveau de la jardinerière, j’ai étalé un lit de sable très fin d’une dizaine de centimètres. Cette assise permet à la bâche de reposer au fond sans dommage. Restait à trouver une solution pour faire tenir la bâche dans sa partie haute et contre les pierres.

Pour cela j’ai eu recours à des plinthes en plastiques (regardez bien sous la pierre) que j’ai vissées directement sur les pierres. Ainsi la bâche plastique est bloquée par la plinthe. La poussée de l’eau faisant le reste pour maintenir la bâche sur les côtés. La petite difficulté consiste à plier la bâche dans les angles qui ne sont pas toujours droits. Une fois la bâche pliée, reste à appliquer la plinthe puis à visser avec des vis inox bien sûr. Et le tour est joué ! J'ai ensuite installé un lit de cailloux au fond du bassin qui en plus de rassurer les poissons, permet un meilleur maintien de la bâche.

Mes cinq poissons pour bassin d’extérieur avaient pour résidence principale une cuve en plastique ronde d’une soixantaine de litres. Difficile donc d’équiper un tel bassin de matériel de filtration. Pour assurer le brassage nécessaire de la surface de l’eau, j’utilisais une pompe à air installée dans le garage. L’avantage de ce système résidait dans le fait qu’aucune ligne électrique n’était utilisée près du bassin. Une durite (petit tuyau plastique en vente dans les animaleries) acheminait l’air de la pompe jusqu’au bassin. La problématique était toujours la même, ne pas avoir de filtration pour réduire notamment les algues qui se développent rapidement. Les produits chimiques en vente n’étant pas efficaces, il fallait donc trouver le moyen de se rapprocher d’un point électrique pour mettre en place ce matériel.

Il y a quelques années de cela, j’ai réalisé une jardinière à quatre niveaux sur laquelle vient buter la terrasse. Cette jardinière, comme son nom l’indique, est destinée à recevoir des fleurs. Le deuxième niveau de la jardinière accueille toutefois une fontaine en circuit fermé avec un petit réceptacle pour recevoir l’eau dans laquelle se baignent les oiseaux. J’ai donc décidé de vider cet étage de la jardinière pour y installer le nouveau bassin pour mes poissons.